Facebook : mais où veulent-ils en venir ?

Dans une sphère virtuelle à volatilité perpétuelle, Facebook affiche une ancienneté record dépassant les 11 ans, durant lesquels l’ensemble des indicateurs de performance de la firme n’a pas dérogé à la logique de croissance exponentielle. La rentrée 2015 signe le retour de la facette « carnivore » de la firme, qui, après avoir ratissé large en acquérant Instagram, WhatsApp et Hyperlapse, s’offre un assistant vocal personnel flambant neuf, destiné à concurrencer l’illustre Siri made in Apple. Si la suprématie du géant du réseautage ne fait plus débat, la stratégie adoptée par Mark Zuckerberg demeure une énigme. Décryptage…

Des investissements sans liens apparents

Investissements bien huilés ou simple démonstration de force, les acquisitions successives du réseau social manquent clairement de cohérence. La galaxie Facebook, qui englobe le site bleu désormais célébrissime, ainsi qu’Instagram, Whatsapp, Hyperlapse et Slingshot, pèse certes des millions de dollars, mais affiche des cœurs d’activité (trop) différents. Si l’on ajoute la récente acquisition de la start-up Oculus et de son programme de développement d’un casque de « réalité augmentée » ainsi que le projet « internet.org » qui vise à doter les régions du monde les plus reculées d’un débit internet via satellite, la stratégie « long-termiste » devient un véritable casse-tête Chinois.

Stratégie en « brouillard » ou en « trompe-l’œil » ?

Si certains expliquent la politique décousue de Facebook par l’instinctivité et l’inexpérience du jeune Zuckerberg, d’autres, au contraire, louent ses prises de risque successives et admirent son ambition à « changer le quotidien des gens ». Aujourd’hui, il est de notoriété générale que le concurrent de la firme Facebook n’est pas Twitter, et encore moins LinkedIn ou Viadeo. Facebook se mesure désormais à la galaxie Google, sans complexe d’infériorité. En considérant cet écosystème avec un peu plus de recul, on comprend que Facebook cherche à « arrêter les normes de la nouvelle communication interpersonnelle », explique Fabrice Berquez, dirigeant du cabinet FinDit Consulting. Avec le projet « internet.org », Facebook ne fait que « déguiser sa quête de nouveaux marchés en aventure humaine à but non lucratif », avance Andrea Colianni, directeur de l’agence Social@Igilvy.

 

Crédit photo :mondegeonumerique

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